moi : Miaou. Gloire aux femmes quelconques, ni belles, ni moches. À ces pôvresses qui arrachent aux hommes un éclair de désir. À ces volcans rassurants qui sans crier gare, entrent en éruption.
Attention Jommy the cat, tu n’es pas si échaudé aux langues de feu de la femme quelconque ! Le chat mutin que tu es va s’emmêler les pattes dans ma bobine. Un gros sac de nœuds. Je vais le dire à Hector, mon mari, valeureux guerrier qui entretient ma chaleur. Il va te dépecer et faire de ton pelage un joli petit cache-sexe.
Mais tu l’as compris, tout est dans l’abandon. Toutes les femmes sont belles quand elles sont désirées, la tête renversée, les yeux révulsés, les joues enflammées. Tu le saisis, mais tu préfères ta boîte Sheba de luxe à la souris sauvage.
Alors remonte le fil de l’alphabet et retourne à tes jeunettes dont le nom se termine par A, ces exquises pucelles qui te haïront d’avoir glissé ta queue dans leurs recoins intimes.
Je reste avec Hector, mon homme centré, puissant, beau, rassurant. Celui qui travaille ma lave comme de la terre glaise car il n’a pas peur de se brûler les doigts !
