09:49 Jérôme: Wouarf ! slup, sluuurp !
09:50 moi: Ouh Bouh bouh …
09:51 Jérôme: Ces mots sont à graver comme la plus belle intro de toutes nos conversations !
C'est notre niveau.
moi: Snif, snif, bouhhh
Jérôme: Gratte, gratte, pa-patte !
moi: Attention, une grosse larme salée va couler le long de ta jambe !
Jérôme: ?!
09:52 moi: Je suis une merde.
Jérôme: [Yeux ronds de chiens décontenancé.]
moi: Snif, bouhh
09:53 Je ne suis même pas bonne à faire le boulot qu'on me demande et mes enfants en ont déjà marre de l'école …
Jérôme: … Marre, le 27 septembre ?
moi: Snif, je ne sais pas donner de réponse à toutes ces déconvenues.
Jérôme: Le boulot, je ne te crois pas.
09:54 Quant aux enfants…
Ils sont grands.
Donne-leur du leste.
Fais leur confiance.
moi: Ben si. Je fais l'attachée de presse pour un artiste anglais et je m'y prends comme une merde.
Aucun article en vue, même pas d'annonce.
09:55 Jérôme: Ah ! C'est le syndrome premier de classe, je vois.
moi: Je suis une grosse feignasse.
Jérôme: T'as fait la meilleure note, et tu dis que tu t'es plantée.
09:56 moi: Je voudrais me transformer en chien, dog Jom, pour gagner du mordant.
Exhiber mes chicots.
Pisser sur tous ces cons.
Frétiller de la queue.
Jérôme: Ah ! ah ! ah !
J'aime te lire dans cette verve.
09:57 moi: Et si on faisait un gender chat ? Je suis un mec et j'encule les meufs.
09:58 Jérôme: Tu n'es pas la première à me proposer ça.
moi: Ah ouais ?
Jérôme: Une ex très désagréable.
Manipulatrice.
09:59 Une D'jeuns.
moi: Quel est le type de la mythologie déjà qui a passé une journée dans la peau d'une femme ?
Et qui a conclu que le plaisir était du côté de la femme ?
Jérôme: Je ne sais pas. Mais ça m'intéresse.
moi: C'est dans mon livre sur le serpent, mais je retrouve plus son nom …
10:00 Jérôme: Mmh… L'heure est grave.
moi: Perles de sueur et vomissements … l'heure est à la décomposition.
10:01 Jérôme: Ça, depuis l'autre soir, je peux deviner comment c'est.
10:02 moi: Moi, je ne t'ai jamais vu souffler dans une trompette !
Jérôme: Pas depuis… cinq ans en effet… c'est terrible. Tout ce que j'ai perdu.
Tout ce qui me manque.
Tout ce que je n'ai plus ou jamais eu.
10:03 moi: Le souffle, on s'époumone.
Jérôme: Pourquoi parles-tu de la trompette ?
Trois pneumonies…
10:04 moi: Association d'idées pour la trompette, improvisation au fil du clavier. Serpent, vibration, souffle. Homme, femme. Expirer.
Jérôme: Surface…
10:05 moi: Exhaler, exprimer, expirer. Un va-et-vient avec l'extérieur.
Extirper, exhiber, exhumer.
Profondeur …
10:06 Jérôme: Tu parlais de te libérer tout à l'heure : Dommage, au fond, que en public tu ne pisses que sur moi. Et dans le blog, que tu ne restes qu'en surface.
moi: Et quelle note me donnes-tu petit maître ?
10:07 Jérôme: Comment ça une note ? Mais tu es la première de la classe ?
moi: Aïe, le petit coup de règle sur les doigts.
10:08 Jérôme: J'ai remarqué ceci : dans certaine de nos "disputes", au sens philosophique, dans certaine situation tu prends, comme une louve, la place de la soumission.
10:09 Soit tu attaques, soit tu te soumets, j'allais dire lascivement.
10:10 moi: Ni pute, ni soumise. Je remarque ton penchant à critiquer ma superficialité.
Jérôme: Changement de sujet.
Je t'ai froissée ?
10:11 moi: Je suis superficielle, et je prends des coups de surface. A la surface ne reste qu'une fine peau sensible qui a mal.
Jérôme: Surface sensible de la photographie, oui.
moi: Elle aurait dû se tanner, se dessécher, mais elle se froisse.
10:12 Aucune révélation (photographique).
Bon, je vais broyer du noir.
Sans chambre noire, en pleine lumière.
10:13 Jérôme: … Bisous.
